Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Repas des disciples d'Emmaüs

Commentaire de la Parole
Octave de Pâques

Matthieu 28,8-15

Le chapitre 28 de l’Evangile selon Matthieu comporte trois courts récits :

  1. Le tombeau ouvert, qui prépare le témoignage des femmes ;
  2. L’aventure des gardes du tombeau, qui motive le discours officiel des Juifs ;
  3. Et la rencontre en Galilée avec les Onze, que Jésus appelle « mes frères », et où s’inaugure leur mission : « Allez, de toutes les nations faites des disciples. Baptisez-les au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ».

À la fin du chapitre 27 l’évangile nous dit que deux femmes : Marie-Madeleine et l’autre Marie sont assise en face du sépulcre de Jésus. Il y a aussi les grands prêtres et les pharisiens qui sont inquiets à cause d’une parole de Jésus dont ils se souviennent : « Nous nous sommes rappelés que cet imposteur a dit de son vivant : « Trois jours après, je ressusciterai ». Il faut donc organiser la surveillance et la garde du tombeau : ils assurèrent la surveillance du sépulcre en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.

Revenons au matin de ce premier jour.

« Après le Sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour, Marie-Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre.
Et voici qu’il y eut un grand tremblement de terre. L’Ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus.
Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme neige ».

Il se fit un grand tremblement de terre. Vibration de la terre, ouverture du tombeau et apparition de l’ange plongent les femmes et les gardes dans la crainte. La terre tremble, le corps des femmes et des gardes sont saisis par la vibration du Ressuscité :

  • Avec un effet de sidération pour les gardes qui leur ferme les oreilles : ils se mirent à trembler et devinrent comme morts.
  • Avec un effet d’ouverture à la parole chez les femmes. L’ange leur parle de la résurrection de Celui qu’elles cherchent : « Vous, soyez sans crainte, je sais que vous cherchez Jésus, le Crucifié ».

L’ange insiste sur la disparition du corps de Jésus. Venez, voyez où on l’avait déposé. Mais dans le tombeau ouvert on ne voit ni Jésus mort, ni Jésus ressuscité. Sur la pierre roulée un ange est assis pour dire qu’il n’y a rien à voir.

Mais il dit qu’il faut porter la nouvelle aux autres, aux disciples de Jésus. Elles doivent leur dire qu’il est ressuscité d’entre les morts et qu’il faut se déplacer pour le rencontrer. Allez en Galilée, là vous le verrez. Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois d’une grande crainte et d’une grande joie et elles courent porter la nouvelle à ses disciples.

Qu’en ces jours, cette cohabitation simultanée d’une grande crainte et d’une grande joie puisse nous ouvrir à la présence du Ressuscité en qui la création nouvelle est en marche, à une espérance sans faille.

Revenons encore au chemin des deux femmes. Dans leur course vers les disciples, Jésus vint à leur rencontre. Il leur dit : « Je vous salue ». Et encore : « Soyez sans crainte, allez dire à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront ».

Jésus ressuscité appelle ses disciples : mes frères !

Les Onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonner de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur dit : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples : Baptisez-les au nom du Père et du Fils et de l’Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Il y a donc une chaine de transmission sans fin :
Les deux femmes saisies dans leur corps par cette vibration qui a fait trembler la terre et qui a ouvert leurs oreilles à l’annonce de l’ange de l’ange et à la Parole de Jésus,
les disciples qui partent en Galilée sur la parole des deux femmes, là où Jésus les attends,
Jésus qui les rencontre et les envoie en mission.
Jésus ressuscité, dans l’évangile selon Matthieu, s’approche de ses disciples uniquement pour leur parler. Et c’est la Parole qui assurera sa présence de génération en génération.

La déclaration de Jésus contient trois éléments :

  1. Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Désormais le Christ dispose d’un pouvoir fait d’autorité et d’énergie qui remplit le ciel et la terre. Pouvoir destiné à s’étendre sans limite dans le temps et dans l’espace.
  2. C’est de Jésus revêtu de la totalité du pouvoir que les Onze reçoivent une mission universelle dans son étendue (toutes les nations) et dans le temps (jusqu’à la fin du monde). Cette mission a pour unique objectif : faire des disciples.
  3. Et transmettre l’enseignement de Jésus. Il s’agit de l’enseignement de l’Evangile, cette bonne nouvelle qui introduit tout homme de bonne volonté dans la relation filiale. Enseignement qui fait de nous des enfants bien-aimés de Dieu, au nom du Père et du Fils et du saint Esprit. 

Sœur Berta Lütolf